Le 20 décembre 1963 débute, à Francfort, en Allemagne, un procès historique. À la barre, des survivants de la Shoah révèlent au monde l'horreur d'Auschwitz et obligent l'Allemagne, pour la première fois, à faire face aux crimes de son passé.
Les archives soviétiques abritent l'unique mémoire filmique de l'Holocauste. Prises sur le vif, ces images sont douées de réalité. Mais quelle réalité ? Au lendemain de l'invasion allemande, les Soviétiques décident d'utiliser leur savoir-faire et d'imprimer sur pellicule, la redoutable machinerie d'extermination de l'ennemi, à des fins qui leur sont propres. Dans cette stratégie de guerre par l'image, un trou noir est créé : l'identité des victimes.
En 1945, lors des conférences de Yalta puis de Potsdam, les Alliés se partagent le continent. En quelques mois, les frontières de l’Europe Centrale seront complètement redessinées, l’Allemagne démantelée. Au nom de la paix, près de vingt millions d’hommes, de femmes et d’enfants vont être poussé sur les routes, Pour ces Allemands, ces Polonais, ou ces Ukrainiens, la fin de la guerre ne fut que le passage d’un cauchemar à un autre...
